LA PRÉVALENCE DU SYSTÈME HORMONAL SUR LE SYSTÈME NERVEUX

La science hormonale est une discipline passionnante de l'histoire des sciences, mais discutable de part la conduite expérimentale adoptée pour en tirer des connaissances.  

L’expérience de Cannon en est la démonstration parfaite, dans “Dernières et nouvelles connaissances sur l’Homme, du Dr Jean Gautier, on apprend comment celle-ci a pu révéler la prédominance du système hormonale sur le système nerveux, et ainsi donc, contrairement aux théories de Cannon-bar : https://genialsante.com/cannon-bard-theorie-de-lemotion-definition-et-exemples/, cela démontre que les système hormonal gère aussi les émotions, et non seulement, des parties spécifiques du cerveau ou l’hypothalamus et l’amydgale etc. N’en déplaise aux médecins non spécialistes, neuroscientifiques et endocrinologistes réticents à voir plus loin que le bout de leurs lunettes rayées. Les animaux ont pris cher, et cela continue. 

Rentrons dans le vif du sujet du point de vue de Jean du Chazaud et des travaux, plus de 10 000 pages du Dr Jean Gautier, travaux dont Jean Du Chazaud a hérité ; sans compter les travaux de leurs confrères avant eux, citons Claude Bernard, Rémy Collins, Brown-Séquard etc... Dans “Ces glandes qui nous gouvernent”, paru aux éditions Équilibre aujourd’hui, Jean du Chazaud donne son point de vue très équivoque : “Les recherches modernes sur le cerveau sont de  plus en plus précises et compliquées. On reste sur l’idée que cet organe contient tous les secrets fonctionnels de l’Homme. Les savants scrutent les neurones qui sont censés diriger le comportement humain. Mais le cerveau ne contient que ce qui s’est impressionné en lui au cours de sa croissance.

L’homme de science a toujours été fasciné par le cerveau. La cellule nerveuse est considérée comme le nec plus ultra de toutes les fonctions humaines : intelligence, sommeil, sexualité, faim, soif, organes des sens. Étant dans l’impossibilité de comprendre le vrai rôle des différents circuits nerveux, on a attribué à ces circuits ou à ces centres, des rôles assez vagues : rôle intégrateur, rôle activateur, rôle inhibiteur, etc.”

Nous parlerons de Henri Laborit, qui chercheur neurobiologiste à la carrière fulgurante et aux découvertes impressionnantes sur nos comportements sociaux, mort en 1995, né en 1914, manquait de la vision endocrinienne, et je l’ai même entendu dans une de ses interviews à la radio libertaire, dénigrer le travail des autres si je puis dire ; Jean Du Chazaud fut cité par l’interviewer lors d’une émission, suite à une anecdote endocrinienne de Henri Laborit, me semble t-il, bref, quand l’interviewer lui demanda s’il connaissait Jean Du Chazaud et ses travaux, Henri Laborit réagit avec beaucoup de narcisse : “vous savez, je n’ai pas le temps, j’ai déjà mon travail”, un ton vraiment dédaigneux. Peut-être le connaissait-il ... Je suppute. 

L’une de ses vidéos interviews : https://www.youtube.com/watch?v=kbkpqRE5HnM 

Il a d’ailleurs été à l’origine du film “Mon Oncle d’Amérique” réalisé par Alain Resnais, qui étudia pendant 3 ans les travaux de Henri Laborit afin de parfaire son scénario.Je reprends p17 la citation de Jean du Chazaud : “Pour justifier ces rôles, on a réalisé des expériences. L’expérimentation animale a semblé prouver ces rôles à son tour. On a conclu à la pertinences des expériences sur les centres nerveux, car la destruction de tel ou tel noyau cellulaire dans le thalamus ou l’hypothalamus, correspondait bien à l’absence des fonctions correspondantes. Mais on verra que ce n’était pas une preuve du rôle directeur des centres nerveux.” 


La science des hormones montre à merveille comment l'esprit humain acquiert peu à peu des connaissances générales. En 1851, Claude Bernard découvrait la fonction glycogène unique du foie, autrement dit il découvrit que le foie fabrique le glycogène . Il montre que cette substance est la source du sucre sanguin, il la voit se déverser dans la circulation sanguine par les veines sus-hépatiques. À partir de là, il était clair que le foie sécrète une substance en interne qui peut donc être déversée et transmise au sang directement. Malheureusement selon Rémy Collins, Professeur à la Faculté de Médecine de Nancy, et Membre correspondant de l'Académie de Médecine, la majorité des esprits de l'époque n'étaient pas prêts à comprendre le sens profond, la portée, de cette découverte.  

Effectivement selon lui la généralisation de cette notion de sécrétion interne se fera longtemps attendre, il remarque que les auteurs des ouvrages à leur sujet n'ont pas été jusqu'à les décrire dans leurs relevés anatomiques : «Sans doute distinguent-ils les glandes à sécrétion externe, comme les glandes salivaires, qui sont munies d'un canal excréteur, des glandes closes vasculaires sanguines comme la thyroïde ou les capsules surrénales qui n'en possèdent pas, mais l'éclair n'a pas jailli, la curiosité n'est pas éveillée et les glandes closes restent une énigme quand elles ne sont pas considérées, d'un plein de vue transformiste, comme des organes vestigiaires ». 


En résumé dans ce passage de la première partie du livre “Les Hormones”, il explique l'étonnement qu'était le sien et celui de certains de ses confrères, car c'est à leur époque qu'un certain nombre de faits importants furent mis en évidence ; entre 1850 1860, des faits qui auraient trouvés sens avec les travaux de Claude Bernard, et fait grandement avancé la discipline à l'époque. Par exemple en 1855 Thomas Addison décrivait la maladie portant son nom aujourd'hui, due à une lésion des deux glandes surrénales et « qu'en 1856, Brown-Séquard avait étudié les effets de l'ablation de ces organes, qu'en 1856 encore, Vulpian ayant vu que le sang veineux qui sort des surrénales donne la même réaction verte avec le perchlorure de fer que le tissu médullaire de cet organe donnait à l'Académie des Sciences cette observation comme la première preuve décisive en faveur de l'existence des glandes dites sanguines, c'est-à-dire : « versant directement dans le sang le produit de leur sécrétion ». De la même époque aussi (1859) datent les premiers travaux de Schiff sur l'insuffisance thyroïdienne expérimentale. (...) ». 


 Le Dr Jean Gautier fera remarquer d'autant plus nettement que dans le passé des expériences endocrinologiques qui produisaient des conclusions incontestables - car plusieurs expériences conduites par des esprits différents menèrent aux mêmes conclusions et leurs expériences sont reproductibles – n'ont pourtant pas permis de dévoiler aux esprits passionnés de la question, l'inévitable vérité : le système nerveux n'est pas le centre de nos origines physiologiques et mentales. En tout cas pas le seul. 

Ses constatations à propos du manque de compréhension synthétique des données récoltées sur les premiers « produits hormonaux » observés seront d'autant plus motivées par ses découvertes à propos du lien entre, la psyché, les émotions, les états sentimentaux, les capacités intellectuelles etc. Pour introduire brièvement, il établira un lien certain entre l'esprit de synthèse et la membrane interstitielle contenue dans les glandes sexuelle. 


Les Docteurs Sainton, Simonnet & Brouha mirent en évidence que lors du développement du fœtus :
– la thyroïde apparaît déjà au 12è jour de construction avec substance colloïdale à la 11è semaine & de l'iode vers le 3è mois ;
– l'hypophyse tend ressembler à une glande dès la 11è semaine ;
– les parathyroïdes possèdent des cellules granuleuses dès la 12è semaine ;
– les surrénales contiennent de l'adrénaline dès la 16è semaine ;
– le pancréas commence à se dessiner vers le 4è mois de grossesse, on assiste alors à la disparition du diabète chez les femmes qui en sont atteintes, le pancréas du bébé prenant le relais de la production d'insuline, après la naissance du bébé le diabète de la mère refera son apparition ; on trouve chez un foetus de diabétique des îlots de Langerhans vingt fois plus développés que chez le fœtus normal ;
– ces 3 glandes endocrines sont opérationnelles dès le 4è mois de grossesse & permettant ainsi la vie fonctionnelle du fœtus.

Sans rappeler l'importance de l'hormone hypophysaire de la mère dans cette construction foetale, détail majeur qui motiva d'autant plus le Dr Jean Gautier dans la poursuite de ses questionnements et recherches. 

Je me permets cette remarque : où est-donc la glande pinéale à ces stades préliminaires de construction foetale ? Rémy Collins en fait une description dans le livres “les Hormones”, pour rappel il était Professeur à la Faculté de Médecine de Nancy et Membre correspondant de l’Académie de Médecins.  

Cette remarque je la conçois dans ce cadre : faire taire les théories nouvel âge qui confondent tout ce qui passe pour sérieux, avec la vérité. La glande pinéale est très importante certes, mais ne lui accordons pas des pouvoirs qu’elle n’a pas.



Sans plus tarder, revenons sur la thyroïde et commençons à examiner le système nerveux, et ce, avec un ponte en la matière, Henri Laborit (1914-1995) que je cite de suite : « Si mon autoportrait pouvait présenter quelque intérêt, ce dont je doute, c’est de montrer comment un homme, pris au hasard, a été façonné par son milieu familial, puis par son entourage social, sa classe hiérarchique, culturelle, économique, et n’a pu s’échapper (du moins le croit-il!) de ce monde implacable que par l’accession fortuite à la connaissance, grâce à son métier, des mécanismes fondamentaux qui dans nos systèmes nerveux règlent nos comportements sociaux.” Henri Laborit, Éloge de la fuite, p.14-15. Pour plus d’informations sur ce personnage détonnant : http://www.elogedelasuite.net/?page_id=401 


Henri Laborit avait contracté la tuberculose à l’âge de 12 ans, si vous avez lu mon article sur les glands et les hormones, vous aurez appris que la tuberculose est un manque d’hormones thyroïdiennes dans les tissus. Henri Laborit décédé en 1995 d’insuffisance respiratoire, n’a quasiment eu aucun cheveu blanc, c’était un grand fumeur à la thyroïde fatiguée. 


La thyroïde est une glande à la forme papillon et d’où l’on discerne un “u”, un “x”ou un “v”, cachée dans la gorge, protégeant larynx et trachée, elle est située au niveau des vertèbres cervicales. Je nous rappelle aussi ce fait : la thyroïde apparaît déjà au 12è jour de construction avec substance colloïdale à la 11è semaine & de l'iode vers le 3è mois ; à la fin du 2è mois foetal elle atteint son stade définitif. Elle travaille avant la phase de maturation des neurones. 

Pour citer l’héritier des travaux du Dr Jean Gautier, Jean Du Chazaud, dans “La Thyroïde, glande de la vie”, p108 : “ Ce rapport entre thyroïde et système nerveux se constate dans l’état hypo-nerveux des hypo-thyroïdiens congénitaux, ou “Crétins des Alpes” (manque d’iode dans les montagnes lors de la grossesse) ou myxoedémateux. Cet état est radicalement déficitaire, à la fois dans les réactions, dans la mémorisation, dans la faiblesse d’acuité sensorielle puis intellectuelle.” 

Toute la sensibilité provient de la thyroïde, le système nerveux n’est que le véhicule de cette sensibilité. Nous parlerons d’anesthésiant plus loin. Tout d’abord, démontrons la prévalence de l’hormonal sur le nerveux avec l’examen de l’expérience de Cannon et non celle de Cannon-Bar. 

J’adore citer mes auteurs préférés, alors je vais citer le Dr Jean Gautier brièvement, depuis son livre “Dernières et nouvelles connaissances sur l’Homme”, p11 : 

“Tous les physiologistes, nombre de médecins connaissent les magnifiques expériences de Cannon sur le chat. Cet animal apeuré par un chien qui aboie, sécrète de l'adrénaline qui le met en état de défense. Si on enlève tout son sympathique à ce félin, il n'en conserve pas moins son émotion et sa sécrétion.Cette expérience n'est pas compréhensible avec notre conception d'un système nerveux régulateur des émotions et des sécrétions.” 


L’adrénaline vient des surrénales, pas de dopamine dans le cerveau sans elle. Donc si le système nerveux sympathique est déconnecté du réseau glandulaire, le chat réagit tout de même, par voie sanguine. 

Sur Wikipédia l’on trouve ceci sur le sympathique : “Le système nerveux sympathique est l'une des trois composantes du système nerveux autonome, gérant l'activité des organes viscéraux et les fonctions automatiques de l'organisme, comme la respiration ou le battement du cœur. “ 

Disons surtout que sans les hormones, le système nerveux ne pourrait rien, cerveau avec. Et cherchez brièvement, sinon je vous en donne une ici, de vidéo explicative : le cerveau reptilien n’existe pas. Il est question d’hormones, surrénaliennes particulièrement, on abordera plus les glandes dans un prochain article.

https://www.youtube.com/watch?v=vZS4xviXrkc&list=PLPZ1dF_hkSs2KwPBvDH2RMvrkwa684yCD&index=65 


Henri Laborit, Mon Amour, il est temps de revenir sur tes magistraux travaux sur le système nerveux et le cerveau et ses 100 milliards, en moyenne, de neurones.... 

D’ailleurs il paraîtrait, je le tiens d’une lettre de Neuroscience, la N°52, que l’on possède une micro particule d’or dans chaque neurone.  

Je vais vous citer des passages du livre “Les bases biologiques des comportements sociaux”, écrit en 1994, Henri Laborit nous livre une synthèse claire et précise de son travail, je vous le recommande. 

On commence p25 : “Claude Bernard en 1878 a nommé le “milieu intérieur” qui n’est à vrai dire que le morceau d’océan primitif qu’on a dû emmener avec nous en passant de la vie aquatique à la vie aérienne. C’est dans ce milieu intérieur que les milliards de cellules qui constituent un organisme humain trouveront les substrats nécessaires à leur fonctionnement biochimique (qui parviennent à l’organisme par l’intermédiaire du système digestif), et déverseront les déchets de leur travail, ces processus étant assurés par la mobilisation du milieu intérieur que réalise le système cardiovasculaire. Et cela, de façon telle que ce milieu intérieur va rester à peu près en équilibre, cette constance des conditions de vie du milieu intérieur étant, selon Claude Bernard également, la condition nécessaire à notre vie libre et indépendante.” 


La liberté, l’indépendance, la dépendance, la volonté.... des notions chères au Dr Jean Gautier, nous allons aborder en conclusion le sujet de la glande génitale interstitielle qui possède des spécificités bien particulières, elle est très active lors de la concentration et lorsque l’on est dans les airs, elle gère le courage, la sensation de vertige et donc régule aussi le système nerveux donc, nos émotions par association, émotions automatisées..., mais pas que..., elle produit l’hormone la plus durable dans le sang. 


P26 : “C’est cette constance que le physiologiste américain Cannon a appelé, dans les années 1920, homéostasie alors qu’à la même époque, un autre médecin, Sigmund Freud, appelait cela le principe du plaisir. Effectivement quand vous n’avez pas mangé depuis 3 jours, on ne peut pas dire que vous avez beaucoup de plaisir : vous n’avez plus, dans votre milieu interne, suffisamment d’aliments pour entretenir le fonctionnement des cellules, vous manquez de protéines, d’hydrates de carbone, de lipides, vous avez des crampes d’estomac et finalement, vous êtes comme on dit “pas bien dans votre peau”. Grâce à votre système nerveux, vous allez agir : en mangeant votre steak, vous allez rétablir l’équilibre de votre milieu intérieur, rétablir votre homéostasie, et vous faire plaisir. Pour ce faire, il n’y a pas besoin d’avoir un système nerveux bien compliqué.” 


C’est là qu’il faut redonner de l’ordre, on peut très bien ne pas avoir de ressenti de faim et donc le système nerveux ne nous fera pas manger.... Le système nerveux a besoin d’énergie lui-même, les hormones, qui viennent des glandes, et qui elles-mêmes ont besoin d’éléments pour former des hormones de qualité et en quantité décidé via l’hérédité premièrement, puis par les automatismes acquis ensuite, de par l’hygiène de vie et nos expériences de la vie. Inné et acquis sont une synergie hormono-nerveuse.  


P28 : “C’est donc par l’action qu’on maintient sa structure, la constance du milieu intérieur. [...] On a l’habitude, toujours depuis Mclean, de considérer ce système limbique comme indispensable à l’affectivité. Or il n’y a pas d’affectivité sans mémoire : un enfant qui vient de naître, si vous lui pincez les fesses, il ne sera pas content, c’est sûr, parce que vous avez un peu perturbé la structure de ses fesses, les rapports entre les cellules de ses fesses. Mais il ne vous en voudra pas, il n’aura pas d’affectivité à votre égard, parce qu’il n’a pas fait encore la connaissance de lui-même, il ne sait pas qu’ill est dans un milieu qui est différent de lui, il est dans son “moi-tout”, comme disent les psychiatres, il est moi et tout.” 


Du point de vue de l’endocrino-psychologie rappelons aussi que la thyroïde gère la mémoire et les rappels de mémoire. Oui, pensez à Alzheimer.... 


P29 : “Toute structure vivante est donc une mémoire agissante. La mémoire n’est pas une fonction uniquement humaine : même l’amibe, la paramécie peuvent se souvenir de stimuli électriques ou chimiques, les distinguer et changer de comportement par rapport à ces stimuli., Mais on ne parle jamais de mémoire (il serait plus juste d’ailleurs de parler des mémoires), alors que c’est fondamentalement ce qui permet de se souvenir de l’expérience passée, de ne pas répéter les erreurs et donc de répéter ce qui a fait plaisir et d’éviter ce qui fut douloureux ou dangereux. De ce point de vue, la mémoire immunitaire et la mémoire nerveuse sont très proches : quand on a rencontré une fois dans sa vie un bacille typhique, on s’en souvient, qu’un autre se présente, et, en général, on lui fait son affaire... Pourquoi ? Parce qu’à son contact, on a sécrété, synthétisé des molécules protéiques qu’on appelle anticorps et qui vont permettre de détruire la bacille typhique. Le cerveau sécrète aussi des anticorps pour ce qui se passe dans l’environnement.  

P30 : “On connaît une vingtaine de ces médiateurs de l’influx nerveux, on sait quelle sont les molécules qui vont permetttre aux neurones de les synthétiser [...].  

P31 : “L’influx nerveux, dans n’importe quelle partie du corps, se transmets par cette médiation chimique. De plus, dans chaque région, il va synthétiser des protéines qui vont coder la surface de la synapse de telle façon qu’il restera une trace de l’influx nerveux. 


Henri Laborit parle de chimie, mais justement il parle aussi de protéines et de vitamines. Dans une de ses interviews il explique qu’il prend chaque jour de la vitamine E et C et du sélénium. La chimie des oligo-éléments est liée aux hormones et vitamines, donc quand il parle de chimie, par association, il parle forcément d’hormones, et il le savait au fond c’est évident, puisqu’il aborde timidement un ou deux fois dans ses interviews, le système endocrinien. Notamment quand il parle de l’homosexualité. C’était un grand Monsieur, mais il a mis au point un produit qui a été détourné de sa fonction première, le Gamma OH. Initialement conçu pour se sentir bien dans sa peau et donné pour après les anesthésies, c’était vendu en libre service en phramacie, puis interdit. Cette drogue, à haute dose, on appelle cela du GHB. Je vous livre un site internet dédié à Henri Laborit, directement sur l’article traitant du produit dont je viens de vous parler, la chlorpromazine : http://www.elogedelasuite.net/?p=4334 


Avant de vous parler de la glande génitale, je vais vous citer un dernier passage de “Ces glandes qui nous gouvernent”, p17 : “Mais le système nerveux central est en réalité un système enregistreur. En raison de la loi de réversébilité des phénomènes physiologiques, ce que le système nerveux a enregistré peut être relancé dans les circuits descendants efférents et reproduits dans les récepteurs sensoriels qui ont été à l’origine de l’enregistrement : les organes des sens. Le phénomène d’enregistrement est donc un processus qui dépend d’un phénomène instigateur primaire.”Et il est hormonal. 


Je vous parlais d’une glande, la membrane interstitielle, en tant qu’endocrine, la propriété fonctionnelle des gonades réside dans la partie dite “membrane interstitielle”. Ce sont des cellules qui apparaissent les premières, tandis que les glandes reproductrices évoluent et se constituent lentement. Après la naissance, dans les eaux du 8è jour, il se passe une première puberté hormonal,  c’est le moment où la glande interstitielle prend son envol pour devenir la chef d’orchestre des autres endocrines et exocrines. On nomme ces cellules interstitielles, aussi, cellules de Leydig : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cellule_de_Leydig 


“Les cellules de Leydig, aussi nommées cellules interstitielles »

Dans un article de Jean Du Chazaud, et malheureusement il n’est plus en ligne on trouve ce passage : “La glande génitale est surtout importante par sa partie endo­crine : la glande interstitielle que composent les cellules de Leydig est située dans le tissu interstitiel lui-même situé entre les canaux séminifères chez l'homme. Chez la femme, cette partie endocrine se situe au niveau de la trame de l'ovaire.”  

L’article se nommait “le rôle inconnu de la glande interstitielle”. 

Et pendant cette première puberté hormonal, le cerveau rappelez-vous n’était pas encore terminé d’être myélinisé. 

Un dernier passage de l’article : « Bien qu'elle ne possède qu'une sécrétion, elle donne à l'être deux tendances assez dissemblables. L'une est en rapport avec l'état de la sexualité et de la reproduction et, dans ce cas, elle apporte à l'être des inclinations et des idées inhérentes aux questions sexuelles ; l'autre est la GÉNITALE INTERSTITIELLE. C'est la glande freinatrice, stabilisatrice, une sorte de gyroscope physique et moral ; elle est aussi la glande de l'attention, du courage, de la volonté et, par le fait même, du désintéressement, du sacrifice, de l'humilité. Au point de vue intellectuel, son influence sur le système nerveux peut se faire grandement sentir sur l'encéphale, et l'Homme parvient alors aux abstractions idéologiques, aux élaborations psychologiques supérieures, à la synthèse. » 


Si vous n'en avez jamais entendu parler c'est normal, mais nous en trouvons encore des traces outre que dans les travaux de Jean Gautier et son héritier Jean Du Chazaud :

Je voulais vous conduire directement à cet article la concernant, celui de mon Formateur, Jean du Chazaud, que je remercie infiniment pour sa qualité d’enseignement et son travail. Il a supprimé ses articles, supprimé un site internet, un utile, c’est dommage. Je les ai heureusement sauvegardés, le temps de lui demander la permission je vous un peu de son travail dans le mien ici-même, alors profitez-en ! Pratiquer l’endocrino-psychologie devient dangereux, un confrère a été attaqué pour avoir guérie une femme de problèmes de thyroïde. 

Mais avant sur le site gouvernemental :

https://bibliotheques-numeriques.defense.gouv.fr/document/9e19deb0-e3a9-4925-aa21-a45f1c1b1cab, on trouve des informations sur cette glande. 

Le livre “La glande interstitielle du testicule. Son histophysiologie générale et ses tumeurs chez les mammifères domestiques et chez l'homme” du Docteur Louis Salomon, écrit en 1938, 308 pages, livre trouvable à la bibliothèque du Service Historique de la Défense, à Vincenne.

Géni-tale ? Vous avez dit Génie ?

La glande génitale produit l’hormone la plus durable dans le sang, impliquée dans l’effet de vertige, elle est aussi une formidable pilote de sexualité, sommeil, système, nerveux et intelligence, esprit de synthèse, empathie, bienveillance envers autrui. Elle est aussi grandement impliquée dans les capacités de concentration et de volonté. 


Son article : Le rôle inconnu de la glande génitale 


“Il est très difficile de brosser en quelques lignes le tableau com­plet d'une découverte qui occupe plusieurs livres. La découverte du vrai rôle de la glande génitale a demandé à Jean Gautier bien des recherches, des observations et des vérifications. 

Une fois acquise la certitude de son rôle foncier il restait à faire connaître au monde scientifique des faits qui devaient bouleverser nombre d'idées en psy­chologie, en psychiatrie et dans nombre d'autres domaines, en un mot la connaissance de l'homme.Il est vrai que le freudisme n'in­citait pas à une telle connaissance qui stigmatisait les bienfaits de la continence et le dans l'équilibre psychique.La glande génitale est surtout importante par sa partie endo­crine : la glande interstitielle que composent les cellules de Leydig est située dans le tissu interstitiel lui-même situé entre les canaux séminifères chez l'homme. Chez la femme, cette partie endocrine se situe au niveau de la trame de l'ovaire. 

La fonction reproductrice est une fonction spécialisée qui n'a censément d'autre but que la pro­pagation de la race.Le fait majeur de la glande gé­nitale endocrine est paradoxale­ment son opposition fonctionnelle à la fonction reproductrice. Ce fait si insolite, constaté déjà chez l'ani­mal par le jeu de balance du rut et de la latence où l'on constate l'hypertrophie de l'interstitielle dans le repos sexuel et son atrophie pendant le rut, n'a pas intrigué les physiologistes outre mesure. Il est vrai que les constatations sur les animaux ne peuvent être que des indices... et il faut compter avec le compartimentage des domaines de spécialisation qui explique l'énor­me difficulté de la synthèse.

L'opposition de ce qu'on pour­rait appeler les deux puissances de la glande génitale devait bien avoir une signification chez l'hom­me où de multiples et séculaires observations, ainsi que la clinique, montraient le rapport certain entre un usage immodéré de l' et la diminution des fa­cultés morales et intellectuelles. 

Certes, le débat n'est pas clos et en raison des phénomènes d'équi­libre, l'accord entre les tenants d'une activité sexuelle nécessaire à l'équilibre physiologique et ceux qui en soutiennent l'aspect très se­condaire est loin d'être total. Cela peut varier avec les individus en fonction de paramètres multiples mais ils font figure d'exception et de cas particuliers car la constante reste : l'hypertrophie sexuelle atro­phiant la volonté est une donnée intangible de l'observation dans un nombre de cas très importants.Il ne s'agit pas de polémique ni de débat moral mais de montrer que la génitale endocrine ou inters­titielle a effectivement un rôle ren­du plus efficace par la continence sexuelle librement consentie. Com­ment ne pas voir alors que la vo­lonté se trouvait liée à ce fonction­nement.L'interstitielle est le démenti phy­siologique le plus formel aux théories de Freud. 

La constatation de l'atrophie partielle ou totale de l'interstitielle dûment constatée au microscope chez tous les déments, les tendances aux psychoses des castrés avant sept ans ainsi que leurs tendances immorales invété­rées devaient aussi peu à peu ame­ner à penser que la génitale jouait un rôle important dans l'équilibre général de l'être humain. Au plan expérimental des extraits intersti­tiels ont montré l'effet de soudaine régulation des états mentaux d'agi­tation ou d'anxiété pathologique où le sujet avouait avoir retrouvé le déroulement normal de ses idées. Ainsi pouvait-on comprendre que l'activité sexuelle exagérée, ayant une incidence sur l'atrophie inters­titielle, diminuait en même temps les qualités d'équilibre et amoin­drissait la volonté.

Un autre fait majeur est l'hyper­trophie de l'interstitielle au cours de l'âge mûr et de la vieillesse à la condition que le sujet ait vécu selon un certain mode compatible avec l'activité de cette glande. La glande génitale interstitielle est un facteur remarquable de longévité car, régularisant l'équilibre glan­dulaire, elle permet une verte vieil­lesse. Le mode de vie et d'alimen­tation est en effet fort important ; Régaud, en 1907, avait observé une régression de l'interstitielle chez certains vieillards alors que d'autres observations montraient au contrai­re une évolution de cette glande, ce qui restait incompréhensible sans saisir l'importance du mode de vie et d'alimentation sur l'influence fonctionnelle de l'interstitielle.

Outre les qualités et possibilités diverses octroyées par la glande génitale interstitielle, il est intéres­sant de saisir, comme nous l'avons fait pour les autres glandes, la par­faite analogie qu'il y a entre les possibilités physiologiques et les possibilités psychiques de cette glande endocrine. C'est par ce biais que nous saisissons mieux le comment des relations du corps et de l'esprit dont les glandes sont le lien absolu en même temps que la réponse au vaste problème psycho­somatique.Ce n'est pas être mécaniste que de dire : si l'hypophyse possède physiologiquement des qualités comparatives et évaluatrices en raison de sa partie mi-nerveuse et mi-glandulaire, elle sera source, in­tellectuellement, de nos possibilités idéatives de comparaison et d'éva­luation des mesures et des quan­tités. 

L'expérience et l'observation ont depuis longtemps justifié et lé­gitimé cette inférence du physiolo­gique au psychique au point de vue glandulaire.Pour l'interstitielle il est aisé de comprendre que si son hormone est régulatrice par le fait même qu'elle est la plus stable et celle qui disparaît la dernière dans le sang circulant par rapport aux autres hormones, elle pourra dès lors exercer psychiquement une influence de stabilité et de régula­tion des humeurs et des émotions. Ceci est d'autant plus facile à ad­mettre que tous les savants ont reconnu le tribut que payent lesémotions à nos glandes endocrines. Si donc cette hormone est régu­latrice, elle s'oppose aux écarts fonctionnels des autres glandes, en corrélation avec l'hypophyse et se­lon des processus de feed-back (rétro-action). Ce sera aussi la glande de l'équilibre physiologique ; si donc l'hormone interstitielle maintient en nous l'équilibre phy­siologique, ce sera aussi celle de l'équilibre psychique, de l'égalité d'humeur et celle d'une parfaite adaptation psychique. Idéativement et intellectuellement, les interstitiels sont les sujets qui conçoivent le mieux la notion d'équilibre. Ils le cherchent partout, dans les formes et les êtres ; ce sont des créateurs de beauté et d'harmonie. 

Il est inutile de préciser que l'art mo­derne n'est pas le fait d'interstitiels mais d'hyperthyroïdiens fantasma­tiques, souvent en vaine recherche d'équilibre. En art, ce sont les Grecs qui semblent s'être appro­chés le plus de cette forme artis­tique d'équilibre.Il est beaucoup plus délicat d'aborder la question de la volonté en raison de cette séculaire sépa­ration du corps et de l'esprit dont Descartes porte une lourde respon­sabilité. Comment un Gautier a pu saisir la relation directe entre la puissance interstitielle et le phé­nomène volontaire dont il vérifia très soigneusement la permanence ? La question sexuelle devait aider à cette compréhension dans le fait que la continence sexuelle hypertrophiait les cellules interstitielles tandis que l'abus de cette activité les atrophiait. 

Autrement dit, con­trer volontairement une tendance comme la sexualité — ce que ne peuvent les animaux — était rendu possible par ce fonctionnement. L'interstitielle pouvait alors être considérée en quelque sorte comme un principe fonctionnel « anti-ten­dance ». La volonté est bien fon­damentalement le pouvoir de réfreiner une tendance, la tendance étant, pour ainsi dire, l'expression d'un trop-plein de vitalité cherchant sans cesse la satisfaction : c'est le fait de la glande thyroïde ; et le plai­sir augmente toujours la puissance fonctionnelle de cette glande. Il est alors normal de penser que la régulation interstitielle apportée à cette tendance au plaisir d'origine thyroï­dienne, sera concrétisée par la no­tion de volonté. On ne peut pour au­tant, dans ces considérations, nous taxer de matérialiste ou de détermi­niste : on ne peut en effet conce­voir que la volonté — notion liée à celle de liberté — soit « déter­minée ». La contradiction est dans les termes.En fait, la fonction interstitielle ne va pas de soi ; elle demande la volonté pour son développement mais celle-ci demande nécessaire­ment son activité pour se manifes­ter. 

C'est encore, ici, la manifes­tation d'un équilibre car sans ce principe régulateur en même temps que stimulateur, l'anarchie régne­rait dans les fonctionnements glan­dulaires et le sujet ne pourrait plus exercer de régulation ni d'opposition à ses injonctions endocriniennes. D'où le rôle de l'édu­cation.C'est précisément le cas du dé­nient qui a perdu la vraie cons­cience de lui-même en même temps que tout pouvoir de s'opposer à ses tendances. Il est devenu l'ob­jet de ses propres poussées de ten­dance, fonction elles-mêmes de ses particularités endocriniennes spécifiques. Le est aboulique.Si donc l'anarchie fonctionnelle règne chez le psychotique par inef­ficacité interstitielle, on conçoit qu'intellectuellement il devienne un être incohérent ayant perdu le sens du réel.

Ce parallélisme pourrait être en­core poussé plus loin ; pour la notion de finalité par exemple. Il existe des êtres qui ont un sens aigu de la finalité, d'autres n'en ont aucun. C'est une source de querelles et de discussions entre les hommes car toutes les produc­tions intellectuelles peuvent en être influencées. Disons pour clore que, physiologiquement, l'interstitielle se prépare très tôt à un fonctionne­ment efficace (première puberté : huitième jour) : d'une part, les pubertés ont pour « but » de la faire « démarrer » à trois époques successives de la vie de l'enfant, d'autre part, c'est la seule glande qui s'hypertrophie jusqu'à la fin de la vie humaine, avec cependant les réserves dont nous avons parlé.

Jean du CHAZAUD La vie claire Mars 1978"


Elsa Lefebvre Le 02 septembre 2022